Научная статья на тему 'SCIENCE ET RELIGION. Islam et Tangrisme'

SCIENCE ET RELIGION. Islam et Tangrisme Текст научной статьи по специальности «Языкознание и литературоведение»

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Ключевые слова
Religion et science / islam / tangrisme / credo du tangrisme / tolérance

Аннотация научной статьи по языкознанию и литературоведению, автор научной работы — Grigori Tomski

Nous analysons les modalités de la réconciliation des religions avec la science, proposées par Claude Allègre, Nidhal Guessoum, Ziauddin Sardar est des autres penseurs et les comparons avec la construction du tangrisme monderne.

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Текст научной работы на тему «SCIENCE ET RELIGION. Islam et Tangrisme»

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SCIENCE ET RELIGION Islam et Tangrisme

Prof. Grigori Tomski Académie Internationale CONCORDE

g.tomski@gmail.com

Nous analysons les modalités de la réconciliation des religions avec la science, proposées par Claude Allègre, Nidhal Guessoum, Ziauddin Sardar est des autres penseurs et les comparons avec la construction du tangrisme monderne.

Mots-clès : Religion et science, islam, tangrisme, credo du tangrisme, tolérance.

(Extraits de l'article publié dans Bulletin d'EUROTALENT-FIDJIP, 2016, N 2, p. 3-23)

Introduction

Cette article présente une traduction commentée d'un texte similaire en russe qui est destiné principalement au scientifiques et aux autres intellectuels du Kazakhstan et autres pays «musulmans» des descendants des anciens peuples des steppes.

Nous attirons leur sur attention sur la monographie de Nidhal Guessoum, professeur des Emirats Arabes Unis, Réconcilier l'islam et la science moderne [1] et sur le livre de Claude Allègre Dieu face à la science [2]. Ces livres sont analysés du point de vue, exprimé dans les œuvres de l'auteur sur le tangrisme (tengrisme) moderne [3, 4].

Commençons par les citations du livre Nidhal Guessoum :

« J'ai grandi dans un environnement culturel qui, tout en étant solidement enraciné dans la tradition musulmane, encourageait l'esprit d'ouverture ainsi que la variété des explorations et des sources d'apprentissage. Mon père, comme nombre de garçon à son époque, apprit par cœur l'intégralité du Coran dans son enfance. Bien plus tard, il fit un magistère de philosophie à l'Université du Caire et un doctorat à la Sorbonne ? À Paris, et devint par la suite doyen de l'Institut supérieur des études religieuses à l'Université d'Alger. Ma mère avait un profil plus littéraire et obtint une maîtrise en littérature arable. Fait intéressant, leurs cinq enfants sont tous devenus des scientifiques, des médecins ou des professeurs de sciences, et ont tous été profondément imprégnés par le rationalisme ... » ([1], p. 25) ...

« Un fil rouge relie tous mes travaux intellectuels et éducatifs. Il comprend les entrelacements suivants :

1. La science est important et pertinent pour la culture islamique, surtout contemporaine e et pour d'autres cultures, naturellement.

2. La science peut aider à accomplir des progrès, non seulement d'ordre matériel (c'et évident), mais également intellectuel, culturel et même religieux.

3. La science évolue, et la théologie devrait faire de même.

4. Si on les examine convenablement, rien (à l'exception du pur matérialisme) ne peut opposer la science à l'islam. » ([1], p. 28-29)

Ces affirmations ressemblent avec aux principales conclusions de Claude Allègre, qui a analysé la relation entre la science et toutes les grandes religions. Nous allons comparer notre propre perception de la relation entre la science et la religion [3] avec la perception de ces auteurs.

Le concept de Dieu dans la théologie moderne

... Les religions monothéistes s'accordent sur le fait que toute représentation plus précise de l'Être suprême ou de Dieu ne saurait être proposée par la philosophie.

Thomas d'Aquin pensait que : « En dernier ressort, tout ce que l'homme sait de Dieu, ce qu'il ne le connaît pas, car il sait ce que Dieu surpasse tout ce que nous pouvons comprendre de lui. » ( De Potentia, Question 7, art. 5, ad. 14).

La force en physique est définie par son effet. Si un homme sent les effets positifs des forces, des champs et des autres sources inconnues à la science moderne, il a certainement le droit d'appeler un dieu un ensemble des sources de ces effets bénéfiques. On peut appliquer ce raisonnement à l'homme préhistorique et antique, qui divinisait, par exemple, la foudre.

C'est pourquoi nous proposons de définir Dieu (Tangra) comme l'ensemble de toutes les sources, des forces et des champs inconnus à la science moderne, capables d'aider l'homme.

Ainsi, nous ne considérons pas Dieu comme Créateur, car ce n'est pas prouvable et suscite des discussions interminables...

Claude Allègre écrit que même le Dalaï Lama estime que pas plus de 1/5 des gens croient sincèrement:

« Dans le même temps, si l'on faisait l'inventaire de ceux qui croient qu'au-dessus de la nature, de nos actes quotidiens, de nos brèves vies terrestres, il existe « quelque chose », une transcendance, une logique universelle, il dépasserait largement ce chiffre. Mon expérience m'apprend que même dans le milieu scientifique, les véritables athées ne sont pas majoritaires. Les croyant en une religion définie non plus. Les agnostiques sont probablement les plus nombreux.

Les religions ont créé le principe divin, mais la croyance en cet « Être suprême » dépasse largement la sphère des religions. » ([2], p. 272).

Soulignons que dans Recueil des langues turques de XI siècle (composé par Mahmud al-Kashgari), Tangra est identifié avec Allah [7]. L'Eglise orthodoxe a décidé, dans la traduction de la littérature chrétienne en langue sakha, d'identifier Tangra (les Sakhas prononcent souvent « Tangara ») avec Dieu.

Rappelons que le Credo du tangrisme moderne dans les termes suivants compatibles avec sa formulation classique ([3], p. 3) est formulé de la façon suivante : « Il y a plusieurs voies vers le Dieu unique et la foi de chaque personne doit améliorer sa qualité de vie sans nuire aux autres. Que cette foi contribue au rassemblement des gens de bonne volonté afin que l'Humanité puisse vivre en harmonie et résoudre tous les problèmes qui surgissent! » ([3], p. 5)

Notre définition de Tangra (Dieu) comme de « l'ensemble de toutes les forces, de tous les champs inconnus et des leurs sources, capables d'aider un homme », est compatible avec tous les autres perceptions, par exemple, du Dieu comme du Créateur » ne dit rien de son rôle du Créateur, il n'y a donc aucune négation formelle de ce rôle, ce qui la rend compatible avec la perception de Dieu dans les religions monothéistes.

Le Credo du tangrisme confirme cette compatibilité :«Il y a plusieurs voies vers le Dieu unique et la foi de chaque personne doit améliorer sa qualité de vie sans nuire aux autres » et appelle à la tolérance envers les autres religions et la science : « Que cette foi contribue au rassemblement des gens de bonne volonté afin que l'Humanité puisse vivre en harmonie et résoudre tous les problèmes qui surgissent! »

C'est pourquoi, nous n'analysons pas les arguments de Nidhal Guessoum sur le rôle du Créateur et du Mainteneur des mondes d'Allah ([1], c. 59-92). Notons que Guessoum reconnaît «l'impossibilité de comprendre et de décrire correctement Dieu, ainsi que la multiplicité des chemins pouvant nous mener à Lui » ([1], p. 92), ce qui constitue en fait l'acceptation du credo du tangrisme.

Nous ne pouvons pas mentionner les affirmations douteuses sur la même page:

« - la cosmologie moderne réintrodura l'idée que la création a eu lieu à un moment spécifique, donc apparemment la nécissité d'un Créateur...»

Notons, en particulier, que la théorie du Big Bang est rejeté dans les œuvres de Francis Sanchez Valery Kotov, Christian Bizuard [8-13] et d'autres chercheurs.

Interprétations et personnalisation des religions

Nous percevons une religion comme un ensemble des croyances individuelles qui sont compatibles. Même les adeptes des croyances traditionnelles perçoivent de façons très différentes leurs religions. Chaque personne pensante aura bientôt son propre système de croyance. Les gens avec les systèmes proches se réuniront dans les mouvement religieux, nouveaux ou modernisés.

Citons Sergeï Gladyshev, qui conseille ([14], p. 242-243):

« Comme une variante flexible de l'indépendance religieuse, je propose la personnalisation de sa religion. Son essence réside dans la création de sa religion individuelle qui convient à votre propre personnalité unique. Ce processus est très différent de celui des personnes qui veulent créer une religion pour l'humanité. La personnalisation de la religion, même basée sur un système répandu de croyance peut assurer la protection non seulement contre l'influence de la foule, mais aussi contre le l'obsolescence et le dogmatisation d'une religion, car chaque croyant adoptera et modifiera cette religion pour son identité, en la faisant passer à travers lui-même, en la transformant à SA religion. Naturellement, une telle personnalisation d'une religion ne doit pas bloquer son esprit critique. De plus, l'utilisation de sa religion personnelle rend possible sa modification durant toute sa vie en fonction du développement naturel de la personnalité... »

Notons que parmi les 613 commandements du Juif, le dernier, l'ultime, est justement l'obligation pour chaque homme et pour chaque femme d'écrire un livre - la Torah ou ses commentaires, ou, de façon dérivée, toute autre forme d'écriture, poésie, roman, essai. » (Religions pour la Paix // http://www.religionspourlapaix.org/modules.php?op=modload&name= News&file=article&sid =348)

Allègre décrit en détail cette possibilité ... ([2], p. 235-237).

Guessoum écrit :

« J'ai avancé et encouragé une multiplicité de lecture (avec plusieurs strates de nuances) d'une grande partie, sinon de la totalité, du Coran. Cette approche permet un éclairage intelligent de notre

interprétation de nombreux versets coraniques, grâce aux divers outils, y compris la connaissance scientifique, dont nous disposons. J'ai souligné le fait que cette approche s'articulait bien avec celle de certains des savants de l'islam les plus intelligents, d'Ibn Ruchd à Mohamed Talbi.

Nous avons également vu la façon dont Mohammed Shahrout a rompu avec les règles traditionnelles de l'exégèse, non seulement en établissant une nouvelle approche très original et radicalement nouvelle du Livre saint, mais également en ouvrant les portes de l'interprétation à toute personne ayant les capacités intellectuelles pour s'y adonner, y compris les non-musulmans et les non-arabophones. De plus, il considère le fait d'inclure, dans notre lecture du Coran, la science moderne et les théories philosophiques, comme une manière d'amplifier les potentiels du Livre et une façon d'aider une société donnée à unir et harmoniser ses connaissances avec les vérités de Dieu. » ([1], p. 117).

Ainsi, pour tous les scientifiques et les gens créatifs du Kazakhstan, du Tatarstan et de tous les autres pays musulmans et des régions ayant un bon potentiel scientifique éducatif, il existe une liberté de personnaliser de leurs visions du monde.

Citons Claude Allègre :

« Si on prend les descriptions données par la Bible ou évoquées par le Coran dans leur acceptation littérales, aucune n'est acceptable à la lueur des connaissances scientifiques actuelles. Il faut le dire clairement. » ([2], p. 275) ...

« Ils ne peuvent donc inclure que les connaissances de l'époque où ils ont été écrits et sont obligatoirement dépassés par les progrès de la science. En revanche, rien n'empêche un croyant scientifique de penser que ces récits sont des textes symboliques, que tout en respectant les connaissances de leur temps, ils indiquent le chemin du futur inspiré par une pensée divine... »

La présentation écrite par une personne de sa vision du monde et de ses croyances est un excellent exercice créatif qui caractérise bien son niveau intellectuel et ses qualités morales.

Fonction scientifique des religions

. Le véritable essor des sciences en Occident se produit avec la naissance des universités :

« L'institution universitaire ne résulte pas d'une décision d'un roi ou d'un archevêque quelconque, elle est née de l'initiative privée, d'une « libre entreprise » de quelques clercs qui se sont rassemblés pour réfléchir, dialoguer, enseigner.

La première université est créée à Paris à la fin du XIIe siècle. Viennent ensuite Oxford, Bologne, Montpellier, Cambridge...

Le principal objet d'étude de ces universités est la Bible, les textes sacrés, et, à partir de là, la philosophie ... Le texte est la référence, la connaissance est le but ultime. Pour l'Occident, on a à la fois un programme « scientifique » issu de la Bible : comprendre la nature pour se rapprocher de Dieu et un outil : l'Université. » ([2], p. 208-203).

Cette expérience historique est intéressante à l'époque actuelle quand la Science officielle, influencée souvent par les idéologies et par les intérêts commerciaux, se montre incapable d'aborder plusieurs thèmes qui passionnent des gens, par exemple, les phénomènes dites « paranormaux ». Je crois que ces phénomènes ne peuvent être étudiés avec succès qu'avec la participation active des associations et des réseaux des chercheurs passionnés et honnêtes, professionnels et amateurs, qui ne sont pas aveuglés par leurs hypothèses ou croyances. En fait, beaucoup de ces réseaux réuniront des gens avec les religions personnelles compatibles et qui respectent les codes moraux identiques ou proches. On peut rendre ainsi la culture scientifique accessible à tous, capable d'apporter le bonheur intellectuel et créatif à un plus grand nombre.

Cette expérience historique est intéressante à l'époque actuelle quand la Science officielle, influencée souvent par les idéologies et par les intérêts commerciaux, se montre incapable d'aborder plusieurs thèmes qui passionnent des gens.

Allègre cite dans son livre un fait surprenant car les catholiques en France représentent la grande majorité des croyants et pourtant :

« Eugen Weber a établi qu'à l'Académie des sciences de Paris entre 1666 et 1866, il y eut 16 catholiques, 5 juifs et 71 protestants » ([2], p. 263).

Compte tenu de l'importance de cette information, nous citons les explications avancées :

« Pourtant, malgré la certitude de la véracité du dogme, les Églises, toutes les Églises, veulent dans un premier temps apprivoiser la science, la domestiquer, pour asseoir la véracité de leur dogme.

La fascination des Églises pour la science est donc quasi générale...

Et pourtant cette attraction pour la science ne peut à terme qu'apporter aux tenants du dogme des ennuis. Car la science est à l'opposé des mythes et des dogmes. Elle recherche avec passion la vérité objective, tout en sachant que cette dernier est au mieux un idéal asymptotique ...

Le conflit est donc inévitable et il sera toujours si la croyance reste un dogme figé, immuable, éternel. Si les religions ne comprennent pas que, liées à la société, elles doivent évoluer avec elle. » ([2], p. 251-252).

« Dans le monde catholique, les sciences ont été classées en fonction des conflits. Les sciences nobles sont les sciences abstraites. Moins elles ont de rapport avec le réel, moins elles sont susceptibles de contredire le dogme, plus elles sont nobles. Selon ces critères, les mathématiques sont classées première, puis loin derrière suit la physique, parce qu'elle utiliseabondamment les mathématiques ...

Les sciences de la nature, géologie et biologie étant des sujets de conflits religieux, elles étaient donc « inférieures » et ne méritaient pas qu'on les développât. » ([2], p. 257-258)

« Dans le monde protestant, il en allé tout autrement. La volonté de comprendre la nature pour comprendre Dieu a donné aux sciences de la nature la priorité. Par ailleurs, le désir d'aider le développement de la société a stimulé l'intérêt pour la technologie comme il a stimulé l'intérêt pour la finance. Les sciences abstraites n'ont été bien considérées qu'en tant qu'outils susceptibles d'aider au développement des sciences du concret.

Lorsqu'aujourd'hui on examine la carte mondiale du progrès scientifiques ou la liste des « grands noms » de la science contemporaine, ceux de culture protestante et juive dominent très largement même si les athées ou les agnostiques sont en nombre rapidement croissant. » ([2], p. 258).

« En Espagne, ou l'Inquisition et les Dominicains ont exercé une influence décisive, les universités resteront fermées à la science comme des huîtres. Ce grand pays de 4à millions d'habitants n'a eu dans son histoire aucun prix Nobel scientifique. Et ce contre plus de soixante à la GrandeBretagne ou à l'Allemagne. Quant à l'Italie, d'où tout est parti, dont les universités étaient actives et indépendantes, où il existe une culture extraordinaire et des foyers intellectuels actifs et vivaces, la papauté y a tout étouffé ou presque et État n'a jamais eu le courage de s'y opposer.

A contrario on peut demander pourquoi la science s'es développée dans le monde protestante. Ni Luther, ni Calvin n'ont été des sympathisants de la science. » ([2], p. 262)

« La motivation de ceux qui rejoignaient la religion protestante n'est pas tant de suivre Luther ou Calvin dans leur intransigeance théologique que la perspective de se libérer du joug catholique et papal. La protestantisme est d'abord une libération. Cette aspiration va être favorisée par un second facteur : la morcellement de l'Église en luthériens, calvinistes, anglicans, etc., qui vont eux-même se subdiviser en chapelles multiples. Ce morcellement a naturellement favorisé les initiatives intellectuelles. Puis Locke, Bayle, Kant et d'autres valoriseront cette liberté et du même coup en imprégneront les universités protestantes, qui vont devenir elles aussi multiples et diverses dans leurs styles d'enseignement et leurs liens théologiques, mais qui toutes resteront très attachées à leur autonomie et à leur liberté d'initiative... Aussi dans le monde protestant où le clergé n'a pas la vocation d'être intermédiaire entre Dieu et le fidèle et où l'Église n'a pas l'ambition de dire le vrai en matière théologique, où le pasteur n'est qu'un guide mis sur pied d'égalité avec le fidèle, l'interprétation symbolique de la Bible va progresser constamment. Ainsi par exemple, nous l'avons déjà dit, les protestants d'aujourd'hui ne croient pas en l'Eucharistie alors que Luther y croyait. La croyance dans les miracles est très limitée. La virginité de Marie est niée. Ces raisons ont été amplifiées par un facteur politique. Le protestantisme devra se développer en lutte constante contre le catholicisme et, au

cours de cette lutte, il lui faudra se montrer plus ouvert, plus accueillant que lui pour attirer les fidèles. Il lui faudra se montrer plus entreprenant, plus solide pour lui resister économiquement et militairement. » ([2], p. 263-264)

Science et Islam

Professeur Guessoum a travaillé au moment de la rédaction de sa monographie citée par nous à l'Université américaine de Sharjah (EAU). Voici quelques détails de ses enquêtes auprès des élèves et des enseignants de cette prestigieuse université.

Questions Étudiants musulmans Professeurs musulmans Autres professeurs

Dieu agit directement dans nos vies, y compris dans les phénomènes naturels et les catastrophes 80% 75% 40%

Dieu agit dans le monde, mais uniquement selon les lois de la nature 12% 18% 29%

Dieu existe, mais n'agit pas dans le monde ; Il laisse les choses fonctionner par elles-mêmes 8% 7% 31%

Le Coran contient des déclarations explicites désormais connues comme des faits scientifiques 90% 80%

Le Coran parle des phénomènes naturels et fait allusion à des faits scientifiques, mais uniquement de façon vague 8% 11%

On ne devrait pa essayer de trouver de contenu scientifique dans le Coran 2% 9%

L'évolution est une théorie qui n'a pas encore fait ses preuves et je n'y crois pas 62% 62% 10%

L'évolution est correcte, mais pas en ce qui concerne les êtres humains 28% 22% 16%

L'évolution est solidement confirmées par des preuves 11% 14% 74%

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Les êtres humains ne se sont pas développés à partir de quelconques espèces précédentes 66% 49% 15%

Les êtres humains ne se sont développés que comme des êtres humains et non à partir des animaux 24% 41% 8%

Il est maintenant établi que les êtres humains ses sont à partir d'espèces leur ayant préexisté 10% 10% 77%

Guessoum note que les musulmans se réfèrent constamment au Coran pour tous les sujets important de la vie et 'ampleur de ces référence a atteint aujourd'hui des niveaux sans précédent dans l'histoire islamique. Il n'est pas étonnant qu'il est obligé de consacrer des centaines de pages de son de livres aux tentatives de la réconciliation des données de la cosmologie moderne et de la théorie de l'évolution avec le contenu du Coran. Voici un extrait de son épilogue:

« Il ne fait aucun doute que le Coran exhorte l'homme à observer, à réfléchir et à rechercher la vérité. C'est un appel à garder une grande ouverture d'esprit et un angle de vue évasé. Plus notre approche de l'Islam (ou de toute religion) sera microscopique, plus nous serons susceptible de rencontrer des difficultés. Par ailleurs, la science ne doit pas être considérée seulement comme une recherche de faits et d'explications ... La science doit également être considérée globalement, c'est-à-dire comme une recherche de vérités et une quête de compréhension générale.

Avec cette vision de la science et de la religion, trouver des fondement communs aux deux disciplines devient chose plus aisée. Car, à nos yeux, elles se transforment alors toutes deux en forces poussant les êtres humains à trouver des vérités, l'une par le biais de l'intuition religieuse, l'autre par l'intermédiaire de ses propres méthodes ... Ces deux forces doivent agir en tandem, et non dans des directions opposées. Il ne faut cependant pas pousser cette complémentarité et se soutien mutuel à l'extrême et commencer, par exemple, à déceler des faits scientifiques dans les textes religieux ...

La pensée religieuse en islam est aujourd'hui confrontée à deux problèmes principaux :

1. le refus des oulémas (savants religieux) d'accorder aux spécialistes (non religieux) le droit de faire des propositions sur toute question étant perçue comme religieuse de quelque manière que ce soit ;

2. le caractère superficiel de la culture scientifique des musulmans en général, et sa quasi inexistance chez les oulémas, en particulier dans le monde arabe...

Comment pouvons-nous contribuer au développement du discours sur l'islam et la science ? Cela depend des objectifs de chacun: cherche-t-on à remédier aux maux prévalant aujourd'hui à cet égard à la société musulmane, comme je l'ai décrit en détail tout au long de ce livre ? Ou s'intéresse-ton à produire un discours pouvant concourir à l'effort mondial et multiculturel de conciliation entre science et religion de façon générale et globale ? Pour ce qui est de ce dernier objectif, nous devons collaborer avec nos collèges occidentaux (non musulmans) ... Quant au premier objectif, un énorme effort éducationnel s'avère clairement nécessaire. La façon dont la science est traitée et présentée dans les pays arabo-islamiques doit être reformée en tous lieux (écoles, universités, médias). Des séminaires doivent être organisés et des livres écrits, et ces efforts doivent être conduits par des intellectuels, avec le soutien moral, financier, culturel et scientifique de confrères sur le plan internationale (en Orient comme en Occident). Il est notamment nécessaire d'organiser aussi souvent que possible des séminaires regroupant oulémas et éducateurs. Il devient impératif et pressant d'exposer les oulémas et les enseignants aux différentes discussions qui ont été menées à l'interface de la science, de la philosophie et de la religion.

Il reste encore beaucoup à faire, et il y a trop peu de personnes sérieusement impliqués dans cette entreprise. Je crois cependant réellement qu'il s'agit là de l'un des moyens principaux pouvant permettre de générer une renaissance musulmane. » ([1], p. 486-487)

C'est pourquoi, nous sommes intéressés par les recherches sur le niveau de la culture scientifique des uléma et des imams en Russie, au Kazakhstan et dans les autres pays de l'ex-Union soviétique. Notons que:

"En avril 2006, le Conseil des muftis de Russie a fait circuler un projet de Concept de développement de l'éducation islamique en Russie, mis au point en consultation avec le Département de la politique intérieure de l'Administration présidentielle. L'auteur du concept est Marat Murtazin, le Vice-président du Conseil des muftis de Russie, Président du Conseil de l'éducation islamique, le Président de l'Université islamique de Moscou et de l'Institut islamique de Moscou. Ce concept et les documents, qui l'accompagnent, incluent des projets de l'enseignement supérieur séculaire avec la composante islamique. Cette étape garantit l'Université islamique. Le but est la formation des spécialistes competants dans la théologie islamique, la philosophie, l'histoire, la pédagogie, etc., en même temps avec le niveau requis de connaissance religieuse» [15]

Tangrisme moderne

Le tangrisme classique a été basé sur les trois idées, exprimées dans les sources écrites de l'époque de l'Empire Mongol :

Tolérance exemplaire, exprimée de façon suivante : «Comme Dieu a donné à la main plusieurs doigts, de même il a donné aux hommes plusieurs voies vers le Dieu unique».

Désir du Paix universel qui est souhaité dans les termes : «Par la puissance du Ciel éternel, du lever du soleil jusqu'à son couchant, le monde entier sera uni dans la joie et la paix».

Idée d'un Gouvernement mondial exprimée par les mots : « Il n'y a qu'un seul Dieu dans le ciel et, sur la terre, il ne doit être qu'un seul maître».

On peut interpréter ces trois idée comme Credo du tangrisme classique, c'est-à-dire un système de ses dogmes principaux enregistrés officiellement.

Nous formulons le Credo du tangrisme moderne dans les termes suivants compatibles avec sa formulation classique : « Il y a plusieurs voies vers le Dieu unique et la foi de chaque personne doit améliorer sa qualité de vie sans nuire aux autres. Que cette foi contribue au rassemblement des gens de bonne volonté afin que l'Humanité puisse vivre en harmonie et résoudre tous les problèmes qui surgissent! »

Notre définition de Tangra (Dieu) comme de « l'ensemble de toutes les forces, de tous les champs inconnus et des leurs sources, capables d'aider un homme » présente les avantages suivants :

1. La science ne peut pas nier l'existence de Tangra, parce qu'il est impossible de nier l'existence de forces, des champs inconnues qui peuvent aider les êtres humains.

2. Cette définition de Tangra ne dit rien de son rôle du Créateur, il n'y a donc aucune négation formelle de ce rôle, ce qui la rend compatible avec la perception de Dieu dans les religions monothéistes.

Cette perception de Tangra (Dieu) et le credo du tangrisme moderne forment la Base de tangrisme moderne.

Notons que la base du tangrisme est étonnamment proche de la religion naturelle de

grands philosophes qui se limitait à la croyance en l'Etre suprême et en une éthique universelle. Dans l'esprit de Diderot et de plusieurs autres penseurs la religion naturelle désigne le dénominateur commun entre toutes les religions, une fois débarrassées de leur folklore et de leur révélation respective, elle comprendrait les croyances les plus universelles. L'avantage d'une telle religion, c'est qu'elle serait par sa nature universelle et exclurait le dogmatisme et le fanatisme sectaires. Mais à la différence du culte de la Raison de la révolution française le tangrisme a des traditions historiques réelles.

On peut choisir la base naturelle du tangrisme modernisé avec son Credo très humaniste et sa définition universelle du Dieu (Tangra) pour la construction de ces systèmes personnalisés. Chaque personne peut ériger sur cette base les superstructures correspondant à sa culture natale et répondant à ses besoins d'inspiration, d'amélioration de la qualité de sa vie. Cela donne beaucoup des possibilités pour la modernisation des religions et des croyances dans les formes, compatibles avec une vision scientifique du monde.

La base du tangrisme peut être aussi appelée son noyau et ses superstructures peuvent être considérées comme ses modules ou ses cellules. Il est commode de se présenter dans ces termes et décrire pour les autres l'architecture cellulaire du tangrisme moderne qui sera développé comme un système complexe, capable d'évoluer et de s'adapter à tous les changements.

La choix de cette base donne la grande liberté pour la créativité et pour l'expression de son individualité. Les rites de la religion tangrienne n'étaient pas codifiés et unifiés comme dans les autres religions monothéistes. Ce minimalisme est très commode pour un homme moderne qui ne doit pas perdre beaucoup du temps pour l'élaboration de ses croyances personnelles.

Les symboles positifs religieux et des autres supports de méditation contribuent à mobiliser des ressources internes. Les beaux symboles expressifs rassemblent les gens. Une courte prière est pour nous un moyen de la mobilisation de nos ressources psychologiques et de nos forces vitales, du « ressourcement » de l'environnement. Ainsi Tangra est aussi un symbole qui permet de mobiliser nos ressources psychologiques et autres ressources internes et externes connus et inconnus.

Ainsi, il n'y a pas de différence fondamentale entre les représentants tolérants de toute religion monothéiste et les tangristes modernes, car la tolérance signifie dans ce cas la reconnaissance de la possibilité d'existence de plusieurs voix vers Dieu et qu'il faut croire sans nuire aux autres. Cela est particulièrement vrai pour les personnes développées et nobles qui veulent que cessent des conflits religieux et autres, que toutes les ressources nécessaires soient mobilisées pour répondre aux défis pressants et complexes dans une ère des changements grandioses.

La créativité est destinée à l'amélioration la qualité de sa vie, un indice de positivité d'un produit de cette créativité est sa contribution à l'amélioration de la qualité de la vie des autres. Si ce produit contribue à l'amélioration de la qualité de la vie de son créateur, mais entraîne la détérioration de la qualité de la vie d'un grand nombre d'autres personnes, alors cette créativité est négative.

Le développement de la science a conduit à la compréhension que la sécurité de la civilisation humaine est menacée est menacée par notre existence dans les environnements catastrophiquement instables [16-20]. Par conséquent, le développement des relations entre la religion et la science aura une influence décisive pour l'avenir de l'humanité.

Chacun croit aux théories et aux hypothèses convaincantes pour lui. Mais pour les scientifique cette croyance n'est pas dogmatique, elle est capable à être modifiée sous la pression des faits nouveaux et des théories plus convaincantes. Au lieu de compléter la base du tangrisme par les enseignements traditionnels sur l'âme, qui se contredisent, nous préférons le compléter par les théories scientifiques physiques, cosmologiques, biologiques, psychologiques et autres, qui seront plus tard remplacées par les autres à la suite du développement des recherches scientifiques.

La conception du salut n'était pas dogmatisée dans le tangrisme classique ce qui était une des raisons de sa tolérance, car les tangristes ne savaient pas quelle conception est juste. Les dirigeants de tous les empires turco-mongols préféraient que les prêtres de toutes les religions prient pour leur santé et leur survie :

« La volonté des princes de faire prier pour eux n'apparaît pas seulement dans les textes des édits. Elle est constant et nous avons en des attestations innombrables » ([21], p. 164).

Nous trouvons cette attitude raisonnable : on peut ainsi croire a une conception religieuse du salut, mais admettre aussi la conception scientifique du salut qui d'ailleurs ne contredit, en principe, aucun conception religieuse.

Les transhumanistes croient que le salut viendra de l'ingénuité humaine, mais pas besoins d'ajouter une affirmation inutile : « non du cadeau divin » comme ils le font parfois. On peut croire à l'existence de plusieurs voies vers la salut. Le transhumanisme, lui-même, est comme une religion nous offre quelque chose en quoi nous pouvons mettre notre foi et notre confiance.

Ainsi, le tangrisme moderne est un système : ensemble cohérent d'éléments interdépendants qui peuvent être personnalisés par chacun pour lui-même et développés de façon créative avec l'approfondissement de ses connaissances et l'élargissement et l'enrichissent de sa vision du monde.

Rôle de la science dans la modernisation des religions

Revenons au livre de Claude Allègre :

« La science est une conquête permanente, un mouvement, on ne l'arrête pas avec un dogme qui refuse d'évoluer et de s'adapter. » ([2], p. 257).

« Globalement, comme nous l'avons constaté, les religions ont souffert de leurs conflits avec la science. Parce qu'elle s'y trouvé confrontée plus que les autres, la religion catholique a été la plus touchée. Les territoires qui n'avaient pas de science puissante, dont l'éducation scientifique était faible, on vu leurs religions se maintenir beaucoup mieux. Ainsi de l'islam, de l'hindouisme ou du bouddhisme...

Chaque grande confrontation, chaque période « chaude » s'est soldé par un recul de la religion. » ([2], p. 264)

« Si aujourd'hui l'attitude des religions du Livre est statistiquement plus tolérante à l'égard de la science, c'est sans doute qu'elles ont compris que tout conflit se développait à leurs dépens. » ([2], p. 265)

« Les religions judéo-chrétiennes sont aujourd'hui menacées par deux vagues : l'islam bien sûr, dont l'atout principal est démographique, et les religions de l'ésotérisme : les religions asiatiques -hindouisme, shintoïsme, bouddhisme - et les sectes « néoformées ».

Ces deux types de « croyances » ont en commun plusieurs caractéristiques.

Leur doctrine théologique est extrêmement abstraite, symbolique, élusive. Leurs enseignements sont tournés vers le recueillement et des pratiques qui tentent d'associer des exercices corporels avec des méditations transcendantales.

Pour au-delà, elles ne promettent rien, elles ne garantissent rien, elles laissent espérer.

Et surtout elle n'attaquent pas la science. Mieux même, leurs aphorismes peuvent être aisément interprétés comme autant de manifestations d'acceptation de la science, voire comme des anticipations des découvertes scientifiques...

Dans ces conditions, il n'est pas étonnant que ces religions attirent non seulement de nombreux jeunes mais aussi des intellectuels, des scientifiques en quête d'une spiritualité que les religions classiques figées dans leurs dogmes anciens ne leurs offrent plus. » ([2], p. 265-256)

Ces déclarations montre que le tangrisme moderne, qui possède une architecture cellulaire flexible personnalisable par chaque personne avec l'inclusion de modules scientifiques, éducatives, artistiques et autres, nous permet d'espérer voir la naissance d'un mouvement international puissant. ...

Frédéric Lenoir écrit :

« Face à la figure d'un Dieu Unique et jaloux, peut émerger la conception d'un Dieu Un et pluriel. UN Dieu Un et ineffable dans son essence, un Dieu pluriel dans ses manifestations. Cette approche pluraliste est encore loin d'être admise chez les responsables religieux car elle relativise les religions historiques comme voies privilégiées de salut et mettent à mal toutes les notions de peuple élu, ... L'approche pluraliste a pourtant des conséquences radicales sur le dialogue interreligieux, qui n'apparaît plus seulement comme un échange cordial (mieux vaut se tolérer que se faire la guerre) mais comme une rencontre authentique dans un plein respect de l'altérité. Une telle approche ne constitue-telle pas aussi la meilleure réponse théologique aux tentative de l'instrumentalisation des religions à des fins politiques, comme on l'a vu à propos des fondamentalisme musulmans et protestants qui s'appuient sur les conceptions inclusivistes ou exclusivistes du salut ? » ([13], p. 393)

Cette meilleure réponse théologique a été enregistrée par écrit dans les documents tangrists et par les auteurs européens et musulmans au XIII siècle, mais elle était pratiquée bien avant cette époque !

Islam et tangrisme

Le credo de tangrisme avec sa grande tolérance est bien formulé par le grand khan Mengu (Mongka) à Rubrouck : « Nous autres Mongols croyons qu'il n'y a qu'un Dieu, par lequel nous vivons et mourons, et vers lequel nos cœurs sont entièrement portés. Comme Dieu avait donné aux mains plusieurs doigts, ainsi avait-il ordonné aux hommes plusieurs chemins pour aller en paradis.» Le commandement de ce Khan « était comme le commandement de Dieu même » ([22], p. 171). Dans sa lettre à Pape il utilise la formule significative « il n'y a qu'un Dieu éternel au ciel, et en terre qu'un souverain seigneur Gengis-Khan, fils de Dieu » et déclare que « par la puissance du Dieu éternel, tout le monde sera uni en paix et en joie ». ([26], c. 179-181).

Jean-Paul Roux résume l'essence du tangrisme de la façon suivante :

« C'était l'idée forte des Turcs et des Mongols, celle qui sera répétée pendant quelque deux mille ans des Hiong-nou aux Ottomans. Avec quelques variantes dans la forme, dix fois, cent fois on relira cette phrase : « Comme il n'y a qu'un seul Dieu dans le ciel, il ne doit y avoir qu'un seul souverain sur la terre » ... Cela coûterait cher. Une génération serait sacrifiée. Mais le résultat en vaudrait la peine s'ils n'y avait plus de guerres » ([23], c. 242).

Tangra est identifié souvent avec le Ciel éternel qui est son principal symbole. «Tangra n'est que le dieu du ciel c'est le dieu grand comme le ciel, c'est à dire, c'est un principe abstrait situé hors de la Réalité» (Auezkhan Kodar).

Les Turco-Mongols pensaient qu'ils croyaient au même Dieu que les chrétiens, les musulmans, les juifs et que toutes les religions sont les différentes voies qui mènent au même Dieu, unique et tout puissant.

Ils s'étonnaient des disputes et conflits religieux violents chez les peuples sédentaires. Nous lisons dans une lettre, reçue en 1248 par le roi de France d'un représentant du Grand Khan en Iran :

« Le roi du monde ordonne qu'il ne doit avoir, de par la volonté de Dieu, nulle différence entre Latin, Grec, Arménien, nestorien, jacobite et tous qui honorent la Croix : ils ne font en effet qu'un à nos yeux. » ([23], p. 316).

Les khans acceptaient volontiers les paroles et les argumentations des représentants de toutes les religions :

« Hethum raconte que Mongka recut le baptême en sa présence. Djuzdjani affirme qu'à la demande de Berke il récita la shahadda (profession de foi musulmane) qui, dite devant témoin, vaut acte d'adhésion à l'islamisme. C'était dans les habitudes des princes mongols que de faire croire à chacun de leurs interlocuteurs qu'ils avaient embrassé leur religion. » ([23], p. 349).

Quand la confrontation entre les représentants des différentes religions devenait trop forte, le pouvoir organisait des discussions et les colloques afin d'entendre toutes les opinions et prendre les décisions nécessaires pour calmer les esprits. Ainsi, en 1258, le Grand Khan Mongka a chargé son frère Khubilaï d'organiser un grand colloque avec la participation de 300 religieux bouddhistes et 200 taoïstes...

Les croyances intolérantes seront probablement éradiquées dans les pays, où elles sont incompatibles avec les lois, par l'éducation et par la force. La guerre actuelle limitée contre le terrorisme peut se transformer dans ce cas en une guerre mondiale contre l'Islam dogmatique. JeanClaude Carrière écrit :

« Il nous faudra un essuie-glace puissant pour nettoyer, devant nos yeux, le pare brise où sont posées toutes les poussières du monde ; une force de persuasion alliée à une force militaire, policière, ce qui montre l'avenir de la violence largement ouvert. » ([27], p. 327)

Dans son le livre de The End of Faith [28] Sam Harris critique les religions, car il voit dans la religion un frein au progrès vers des approches plus éclairées. Son message principal est que le temps est venu d'aborder librement la question de l'idéal de tolérance religieuse. Harris prêche pour la nécessité des actions rapides contre les religions intolérantes, car la survie de l'humanité est en grand danger :

« Selon le physicien Martin Rees, « l'ère s'approche où un homme pourrait secrètement effectuer une action capable de tuer de millions de personnes ou faire une grande ville inhabitable pendant plusieurs années. » Si nous nous rendons compte combien notre technologie devient forte, qu'il est facile de comprendre que les martyrs volontaires à l'avenir pourraient nous causer beaucoup de soucis. Nous n'avons tout simplement plus du droit de se tenir à nos mythes et à notre identité mythique. » (p. 72-73)

« Si nous imaginons un monde futur où l'Islam et l'Occident coexistent sans essayer de détruire l'autre, ce sera un monde où la majorité des musulmans ont appris à ne pas prêter attention à leurs dogmes comme la plupart des chrétiens qui ont appris à le faire. Mais on ne peut pas être sûr que cela se produira, parce que cette possibilité contredit aux principes de l'Islam. » (p. 169)

« Aucune guerre froide n'est possible dans le cas où les régimes islamiques possèdent des armes nucléaires de longue portée. La guerre froide est possible lorsque les deux parties sont retenues par la menace de mort ... Que faisons-nous si un groupe d'islamistes dont les yeux s'humidifient à la mention du ciel, posséderont des armes nucléaires de longue portée ? ... Dans une telle situation, il n'est reste qu'un moyen d'échapper à la mort - la frappe nucléaire préventive. » (p. 196-197)

« Que pourrait inciter des millions de personnes à abandonner leurs représentations religieuses ? Pourtant, une telle révolution radicale dans la pensée pourrait effectuer une seule génération : il suffit pour cela que les parents et les enseignants donnent des réponses honnêtes aux questions de chaque enfant. Si nous pensons que cette idée n'est pas réalisable, nous devons nous rappeler combien il est important parce que les idées religieuses causeront, tôt ou tard, une perte de l'humanité. » (p. 349)

Notons à cet égard que l'islam tolérant des descendants des peuples des steppes est une synthèse des idées musulmanes et tangristes. Une symbiose réussie était effectué au cours des

siècles, de nombreux éléments du tangrisme sont entré en Islam populaire, y compris, les coutumes de mariage, les rites funéraires, les visages découvertes des femmes et d'autres [29].

On trouve également des traces du tangrisme dans le Bektachisme et l'Alevisme en Turquie. Ils étaient auparavant nomades ou semi-nomades, dans leurs villages, il n'avait pas de mosquée et ils ne pratiquaient pas les règles extérieures de la religion musulmane.

Le tangrisme classique servait de fondement idéologique des empires des steppes créés afin d'essayer mettre fin aux guerres sur la Terre et même de créer le Gouvernement mondiale : « Par la puissance du Ciel éternel, du lever du soleil jusqu'à son couchant, le monde entier sera uni dans la joie et la paix ».

L'Humanité n'essaye qu'aujourd'hui de réaliser ces grandes idées, étonnement modernes, avec les tentatives de la réconciliation des différentes religions, le soutien des mouvements pacifistes, la création de l'ONU et des autres organisations internationales gouvernementales.

Conclusions

La religion est la vision du monde dominante dans la plupart des pays, la majorité des gens se considèrent eux-mêmes comme religieux, il est donc intéressant pour les scientifiques l'occasion présentée par le tangrisme d'interpréter leur vision du monde dans une forme religieuse sans aucune préjudice pour son contenu.

Nous pensons que l'architecture cellulaire du tangrisme, décrite dans ce livre, est le plus commode pour la promotion et la diffusion de tangrisme moderne sous condition des descriptions claires des principales composantes (« modules », « bloques », « cellules ») afin que chacun puisse choisir des modules, les personnaliser et utiliser pour la description de sa propre vision du monde, et de développer davantage.

L'architecture cellulaire personnalisable du tangrisme moderne permet choisir pour sa pratique tout module utile pour l'amélioration de sa qualité de la vie et pour son développement.

Le module pédagogique a une importance particulière. Les commandements tangriens de la période classique sont axposés dans le code des lois gengiskhanides, le yassak, parfois transcrit yassa, promulgué en 1219, qui codifie «des traditions, des lois et des interdits, souvent millénaires, des peuples de la steppe ».

Beaucoup d'informations contient le livre Kutadgu Bilig de Yusuf Balasaguni. poète, moraliste et politologue du Xlème siècle. Cet œuvre poursuivait des objectifs éducatifs comme Cyropédie de Xénophon ou Télémaque de Fénelon.

La pédagogie tangrienne se concentre actuellement principalement sur l'étude des préceptes moraux, la préservation et le développement des traditions nationales. Il est intéressant de l'enrichissement de l'éducation familiale moderne par les éléments des systèmes les plus efficaces de l'éducation de différents systèmes religieux, ainsi que par les modules pédagogiques conçus par les membres de notre mouvement créatif.

En particulier, nous attachons une grande importance au développement de la culture mathématique des enfants et des jeunes. On sait que Platon à l'entrée de son Académie fait afficher l'inscription: « Que nul n'entre ici s'il n'est géomètre ! ». La géométrie classique est née dans la Grèce antique, presque simultanément avec la philosophie, elle était toujours reconnue comme faisant partie de la culture générale de toute personne éduquée. L'initiation à la culture mathématique permet à développer le raisonnement et la réflexion logique, à cultiver les possibilités d'abstraction. Il apport de la rigueur dans la pensée et stimule l'imagination. Mon Système de détection précoce et infaillible des talents mathématiques [30-34] a été développé afin de trouver des élèves brillants, capables devenir chercheurs de niveau international. L'utilisation de ce système peut transformer un pays moyen par sa population en une puissance mathématique reconnue. Afin de faciliter l'initiation précoce des enfants à ce système j'ai inventé le JIPTO (Jeux Intellectuels de Poursuite de Tomski).

Nous espérons sérieusement que la tangrisme moderne peut se développer en un mouvement créatif avec un énorme potentiel créatif, spirituel, éducatif, etc.

Regardons maintenant un dictionnaire encyclopédique du savant Mahmoud al-Kashgar

(1029-1101) Collection de dialectes turcophones [7]. Voici les extraits de l'introduction de Z.-A.M. Auezova :

« Cette œuvre a été créée à l'époque d'un succès grandiose, politique et militaire, des tributs turcophones dans le monde musulmane ...

Al-Kashgar décrit une image des Turcs - puissants « Souverains du Siècle » qui possèdent, en plus des prouesses militaires, de la culture riche, peu connu aux musulmans. Selon al-Kashgar, c'est un peuple, qui incarnent les meilleures qualités humaines :

"Ils sont caractérisés par la vertu, la beauté, la grâce, la modestie et la courtoisie, le respect des anciens et la fidélité à la parole, l'humilité, la fierté et le courage - tout ce qui est digne de louange ne se comptent pas !" » ( p. 25).

« L'adoption de l'Islam les Turcs était l'un des facteurs clés de leur succès sur le terrain politique et militaire, elle a ouvert la possibilité d'un dialogue ouvert avec les Arabes et les Perses. Cependant, selon notre hypothèse, au XI siècle, les valeurs de l'Islam dans la perception des Turcs coïncidaient peu avec la perception de l'islam par les Arabes et les Perses. » (p. 29-30)

Notons que Tangra est mentionné au moins 32 fois dans ce un dictionnaire et toujours identifié avec Allah.

C'est bon d'avoir une tradition qui donne la possibilité d'un dialogue avec les «Arabes et les Perses», mais actuellement l'image de l'Islam n'est pas si valorisante comme à l'époque d'Al-Kashgar. L'état de la science et de l'éducation dans les pays musulmans sont souvent très déplorables, alors que l'éducation protestante et juive donnent des résultats brillants. On peut attendre l'effondrement économique dans des nombreux pays arabes, après l'introduction massive de nouvelles sources d'énergie ou de l'épuisement des réserves de pétrole.

Par conséquent, les Kazakhs et autres turco-mongols modernes peuvent se déclarer tangristes (tengristes), par exemple, lors d'une rencontre avec leurs collègues européens. Dans le même temps, lorsqu'ils traitent avec les Arabes et les Iraniens tout Kazakhs ou Tatare a le droit de se déclarer musulman, car de cette déclaration peut dépendre de l'issue des négociations et de la coopération possible.

Un tangriste peut être adepte de toute doctrine religieuse, bien analysée et personnalisée, s'il ne prête pas attention aux parties intolérantes et archaïques, respecte les affirmations positives de cette doctrine.

La conception du salut n'était pas dogmatisée dans le tangrisme classique ce qui était une des raisons de sa tolérance, car les tangristes ne savaient pas quelle conception est juste. Les dirigeants de tous les empires turco-mongols préféraient que les prêtres de toutes les religions prient pour leur santé et leur survie :

« La volonté des princes de faire prier pour eux n'apparaît pas seulement dans les textes des édits. Elle est constant et nous avons en des attestations innombrables » ([21], p. 164).

Cette attitude est raisonnable : on peut ainsi croire a une conception religieuse du salut, mais admettre aussi la conception scientifique du salut qui d'ailleurs ne contredit, en principe, aucun conception religieuse.

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Les transhumanistes croient que le salut viendra de l'ingénuité humaine, mais pas besoins d'ajouter une affirmation inutile : « non du cadeau divin » comme ils le font parfois. On peut croire à l'existence de plusieurs voies vers la salut. Le transhumanisme, lui-même, est comme une religion nous offre quelque chose en quoi nous pouvons mettre notre foi et notre confiance.

Le tangrisme moderne est un ensemble des croyances individuelles et collectives sur la base de l'idée de tolérance. Le spectre de ces visions du monde peut varier des croyances profondément religieux aux convictions athées, car l'existence de Tangra (Dieu), comprise comme l'ensemble des forces et des champs bénéfiques encore inconnue à la science, personne ne peut nier.

Même une personne religieuse pourrait accepter le fait que les messages de Dieu étaient toujours formulée en des termes compréhensibles pour les gens, la Bible devait être comprise par les peuples anciens, et le Coran - par la populations médiévales. Mais maintenant, toute information sérieuse est décrit dans le langage de la science.

Comme les Japonais qui sont shintoïste, mais appartiennent simultanément à l'une des nombreuses communautés bouddhistes, les tangristes peuvent être aussi les musulmans ou chrétiens tolérants.

Une partie des Kazakhs, des Tatars et des représentants des autres peuples des steppe veut revenir à la foi tangrienne (tengrienne) de leurs ancêtres. Nous pensons que cela ne pourrait se produire que sous la forme d'initiation à la tangrisme moderne, qui n'est pas un dogme, mais un ensemble des croyances individuelles tolérantes et compatibles avec la vision scientifique du monde.

Ce point de vue commence à gagner en popularité parmi les scientifiques et les gens créatifs. Ils peuvent ne pas rompre avec l'islam, mais participer à sa modernisation.

Sami A. Aldeeb Abu-Sahlieh, professeur suisse d'origine palestinienne, directeur du Centre de droits arabe et musulman a regroupé les versets coraniques dans l'ordre chronologique et il a traduit le Coran sous cette forme en français, anglais et italien [35]. Il a également analysé les liens du Coran avec la Bible et les textes sacrés juifs.

Il est intéressant de regrouper les versets du Coran sur les différents sujets et analyser la possibilité de les interpréter dans l'esprit de tolérance, compatible avec la vision moderne du monde. En fait, le livre de Guessoum est consacré à une telle analyse, mais il ne traite que des sujets scientifiques et surtout la cosmologie et la théorie de l'évolution.

L'analyse du contenu juridique du Coran par Sami Aldeeb le conduit à la conclusion de son incompatible avec la vie des musulmans vivant les États modernes qui respectent les droits de l'homme. Il appelle l'Occident à faire pression sur les pays arabo-musulmans afin de produire des changements positifs, pour soutenir les personnes d'esprit modernes, et propose d'intensifier les recherches dans les universités :

« Les pays occidentaux doivent savoir que les malheurs du monde arabo-musulmans finiront par les atteindre par le biais des immigrés musulmans s'ils ne se préparent pas à contrer le mouvement réactionnaire islamique qui menace non seulement les pays arabo-musulmans, mais peu à peu le monde occidental. L'incendie qui affecte la maison de votre voisin dévorera votre maison si vous ne l'aidez pas à l'éteindre. » [36]

Dans son livre Le Jihad dans l'Islam le même auteur conclut que :

« Si le point de vue des «modérés» devait être accepté à la lumière des principes de la Déclaration universelle des droits de l'homme, il faudrait procéder à une réforme en profondeur de l'islam.

Cette réforme cependant ne sera pas faite d'un jour à l'autre, si elle se fait jamais. En attendant, il faut que les pays occidentaux interdisent l'islam jusqu'à ce qu'il soit réformé, ou ne l'acceptent qu'en l'encadrant de façon stricte, et sans concession aucune, dans le respect de la Déclaration universelle des droits de l'homme et des lois nationales. » ([37], p. 50)

Ainsi, le problème de la création d'une élite musulmane moderne tolérante et créative est de plus en plus urgent et toutes les études constructives dans ce domaine susciteront de l'intérêt international.

A cet égard, il est intéressant que Shamil Alyautdinov, théologien tatare et imam de la Mosquée-mémorial de Moscou, encourage les croyants de devenir les plus intelligents et le plus riches. Alyautdinov formule dans son livre [38] les 25 Règles qui appellent à la tolérance et proposent de « ne pas discuter au sujet de Dieu et de la foi ». Ces propositions correspondent au credo du tangrisme moderne : « Il y a plusieurs voies vers le Dieu unique et la foi de chaque personne doit améliorer sa qualité de vie sans nuire aux autres ».

Le credo de tangrisme moderne correspond au point de vue sur la religion de Ziauddin Sardar (http://ziauddinsardar.com/), penseur reconnue dans le monde, qui sdéclare :

« Les Saoudiens ont une interprétation intégriste et littéraliste de l'islam, connue sous le nom de wahhabisme. Je me souviens avoir souvent pensé : si c'est ça l'islam, alors je ne veux rien avoir à faire avec cette religion-là. Pour moi, quiconque croit aveuglément à un dogme est anathème. La voie du littéralisme est une impasse. Croire, c'est être dans un état perpétuel de doute ; et donc admettre que d'autres conceptions de la vérité, d'autres confessions et religions, d'autres façons d'être et de penser peuvent être également valables. Mais les wahhabites pensent qu'ils détiennent la vérité pleine et entière sur l'islam. Le pire, c'est qu'ils sont persuadés que leur version de la vérité doit être imposée à l'ensemble des musulmans. »

« l'histoire de l'islam, depuis le VIIIe siècle, est riche de libres penseurs qui nous offrent une approche totalement différente de notre religion. Songeons au bouillonnement intellectuel qui a caractérisé cet âge des « lumières » que furent les IXe et Xe siècles notamment. Mais l'orthodoxie répugne à ce type de pensée libre et rationnelle. C'est pourquoi depuis longtemps les conservateurs se sont employés à l'occulter. C'est pourquoi l'islam a été badigeonné aux couleurs d'une pensée dogmatique, devenue la norme, aussi absurde qu'obsolète. »

« Le remède est de ramener la tradition rationnelle et critique de l'islam sur le devant de la scène. C'est pourquoi j'ai créé Critical Muslim, une revue trimestrielle qui promeut une pensée de rupture sur l'islam et s'interroge sur ce que signifie être musulman, dans un monde interconnecté, pluriel et complexe. Être « musulman critique », pour nous, c'est être fier de notre identité musulmane, mais en refusant de réduire l'islam à un kit de rituels et de tabous. Bref, c'est vouloir rendre une place centrale à cet islam éclairé, trop longtemps marginalisé. » (http://www.lemonde.fr/afrique/ article/ 2015/09/08/ziauddin-sardar-comment-pouvez-vous-etre-sceptique-et-musulman_4749272_3212.html#zSc6TQK 8rcSFoITY.99)

L'islam modernisé et tolérant de peuples des steppe, compatible avec la vision scientifique du monde, sera un ensemble des visions personnalisées les plus réussies des représentants créatifs de ces peuples, une sorte d'alliage du tangrisme et de l'islam populaire de leurs ancêtres, de la science moderne et de la pédagogie, de la poésie et de l'art.

Le tangrisme donne la possibilité de trouver un terrain d'entente avec les représentants de tous les systèmes religieux ou les non-croyants pour la collaboration scientifique, créative et commerciale.

Références

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29. Ельдесов Д. Какой он, ислам, завещанный нам предками // http://www.altyn-orda.kz/dastan-eldesov-kakoj -on-islam-zaveshhannyj-nam-predkami/

30. Томский Г.В. Система безошибочного определения математических талантов (FIDJIP-EUROTALENT-CONCORDE, 2013, vol. 4). - Editions du JIPTO, 2015. - 54 p.

31. Томский Г.В. Анализ возможностей развития Искусства ЖИПТО (Projet JIPTO, N 3R). -Editions du JIPTO, 2013. - 92 p.

32. Tomski G. Le JIPTO et le Systeme JIP. - Editions du JIPTO, 2005. - 214 p.

(ЖИПТО и Система ДИП)

33. Tomski G. JIPTO : de la Maternelle a l'Universite. - Editions du JIPTO, 2007. - 207 p.

(Использование ЖИПТО от детского сада до университета)

34. 10. Tomski G. Geometrie elementaire de la poursuite. - Editions du JIPTO, 2005. - 244 p.

(Элементарная геометрия преследования)

35. Aldeeb S. Le Coran: texte arabe et traduction française par ordre chronologique selon l'Azhar, avec renvoi aux variantes, aux abrogations et aux écrits juifs et chrétiens. - Vevey: Éditions de l'Aire, 2008. - 579 p.

36. Aldeeb S. Les droits de l'homme entre l'Islam et l'Occident. - Centre de droit arabe et musulman (Ochettaz 17, Ch-1025, St-Sulpice, Suisse), 27 p.

37. Aldeeb S. Le jihad dans l'islam : Interprétation des versets coraniques relatifs au jihad à travers les siècles. - Centre de droit arabe et musulman (Ochettaz 17, Ch-1025, St-Sulpice, Suisse), 2016. - 254 p.

38. Аляутдинов Ш. Стань Самым Умным и Самым Богатым. - Изд-во «Диля>>, 2014.

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